Premiers jours à Dumont D'Urville
Depuis que je suis arrivé à DDU, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Un jour soleil et brouillard, un jour blizzard, ces derniers temps doux et gris.
Vendredi l'Astro était à 9 km,
dimanche à 2 km. Et ce lundi matin, il était sous nos fenêtres, à 300 m de l'emplacement de son quai !
La tempête de samedi n'a pas encore permis une débâcle complète, mais la banquise s'est énormément fragilisée et le bateau en a profité pour pousser jusqu'ici. C'est nettement plus facile pour décharger !
En attendant, nous nous préparons pour nos premières expériences. Affaires personnelles rangées dans ma chambre (partagée avec un ornithologue de Toulouse très sympa), nous avons installé nos affaires de boulot à trois endroits différents. Le matériel de plongée à "L'Abri Côtier", petit local orange en bord de mer. Une fois récoltés, nos échantillons seront triés et conservés en eau dans des systèmes d'aquariums à "La Criée", local humide et froid, situé près du bord de mer, où nous sélectionnerons les bêtes sur lesquelles nous travaillerons. Enfin, les expériences en température contrôlée se feront au laboratoire "Biomar" près des bâtiments principaux de la base.
C'est la troisième fois que je viens ici et la situation est un peu inédite pour le moment. La première année, il y avait une banquise bien dure sur laquelle on pouvait facilement se déplacer avec Stéphane et accéder à l'eau par des trous. La deuxième, il n'y avait quasiment plus de banquise et les bateaux nous permettaient d'aller partout.
Cette année, nous sommes dans un entre-deux compliqué. Il y a toujours de la glace, mais elle n'est pas en suffisamment bon étant pour y circuler en véhicules à moteur, et même parfois à pied. Aujourd'hui, nous avons tenté une reconnaissance vers l'île Claude Bernard où nous souhaitons plonger, mais la banquise ne nous permet pas de circuler en sécurité, nous avons donc fait demi-tour. Demain nous tenterons quand même de nous glisser dans les trous de plongée creusés pour nous juste sous la base. Sauf si les conditions changent encore...
Pierre
Hâte de découvrir vos premières plongées ! Mais dis-moi... sans aucun lien avec le récit que tu viens de nous faire : pourquoi la charentaise semble-t-elle faire partie du dress-code des hivernants ? Elles sont mises à la disposition de tous comme dans les refuges en montagne ?On vit et on travaille en chausson quand on est à l'intérieur ? Tu as bien pensé à prendre les tiennes ? Em.
RépondreSupprimerAh ! La charentaise...! Oui, dès qu'on est à l'intérieur on se
Supprimerdéchausse, pour des raisons évidentes. Du coup la charentaise s'est
rapidement imposée comme une évidence. Pour être sûr que personne
n'oublie sa paire, c'est l'institut polaire qui s'occupe d'en procurer
une paire à chacun ici. Il y en a même qui les utilisent dehors ! Ca
donne un look improbable d'aventurier polaire aux pieds sages... Ca fait
bien ricaner les manchots. :-)
Salut Pierre,
RépondreSupprimerquel plaisir de revoir ces belles images de DDU ! Je ne savais que tu y étais à nouveau cette année avec Steph. La plongée là bas est quelque chose de très fort, très intense. Ca me manque ;-) Profitez-en bien !
Amicalement,
Julien, ex-Revolta
Héé Julien ! Ca fait plaisir de te lire !
SupprimerOui, j'avais sans doute évoqué cette nouvelle mission lors d'échanges
avec Laurent l'an dernier, mais pas depuis. J'espère que tu vas bien et
je suis bien content que tu sois tombé sur le blog. Je reviens juste de
trier les échantillons que nous avons récoltés ce matin au Mat Iono, un
site qui doit te parler ! Nous sommes arrivés assez tard cette année
(R2) et l'eau est déjà très très chargée. Par contre, la débâcle
commence et on espère avoir bientôt un bateau à l'eau. Pas beaucoup de
changement ici, à part le personnel et bien sûr le nouveau bateau ! Je
te souhaite de revenir un jour. Passe le bonjour à Erwan et Laurent.
Amitiés ! Pierre
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